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L'ex-président Yoon inculpé d'abus de pouvoir
L'ex-président Yoon inculpé d'abus de pouvoir

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time4 days ago

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L'ex-président Yoon inculpé d'abus de pouvoir

(Séoul) L'ancien président sud-coréen Yoon Suk Yeol, poursuivi pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale en décembre 2024, a été inculpé samedi pour abus de pouvoir. Agence France-Presse M. Yoon a plongé la Corée du Sud dans une crise politique lorsqu'il a tenté de renverser le pouvoir civil le 3 décembre 2024, en envoyant des soldats armés au parlement afin d'empêcher les élus de voter contre sa déclaration de loi martiale. M. Yoon, destitué en avril, avait déjà effectué un séjour en détention de janvier à mars, devenant le premier chef d'État en titre à être arrêté dans l'histoire de la Corée du Sud. Il avait fini par être remis en liberté pour vice de procédure. Le 10 juillet, il a été de nouveau placé en détention sur ordre d'un juge qui avait dit craindre une destruction de preuves. Samedi, la procureure Park Ji-young a dit à la presse que le parquet a « inculpé l'ancien président Yoon Suk Yeol pour abus de pouvoir et obstruction à l'exercice de fonctions officielles spéciales ». Selon Mme Park, l'ex-président n'avait pas suivi les procédures requises pour déclarer la loi martiale, notamment en organisant une réunion avec tous les membres du cabinet du gouvernement. Il est également accusé d'avoir « rédigé et jeté un faux document qui indiquait que le premier ministre et le ministre de la Défense avaient approuvé la loi martiale ». M. Yoon refuse de se rendre aux interrogatoires depuis qu'il a été placé en détention et a comparu devant le tribunal vendredi lors d'une audience pour demander l'annulation de son mandat d'arrêt. L'équipe juridique de l'ex-président a indiqué aux journalistes que ce dernier s'était défendu pendant plus de 30 minutes et avait déploré sa « mobilité physique limitée et les difficultés auxquelles il était confronté ». Le tribunal a néanmoins rejeté la demande. L'ancien chef de l'État est détenu seul dans une cellule équipée d'un ventilateur, alors que la Corée du Sud est écrasée par la canicule.

Faveurs sexuelles dans le sport: une étude-choc dénonce des chiffres «affreux», même en Suisse
Faveurs sexuelles dans le sport: une étude-choc dénonce des chiffres «affreux», même en Suisse

24 Heures

time15-07-2025

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Faveurs sexuelles dans le sport: une étude-choc dénonce des chiffres «affreux», même en Suisse

Une étude inédite fait état d'un nombre affolant de sportives et sportifs, pros ou amateurs, victimes d'une forme de corruption sexuelle. En Suisse aussi. Publié aujourd'hui à 06h13 Montage Tamedia En bref: Rechercher ce que signifie «sextorsion» en Suisse, c'est rapidement trouver une définition de la Prévention suisse de la criminalité. Il est question d'une «méthode de chantage exercée sur une personne à partir de photos ou de vidéos la montrant nue ou en train d'accomplir des actes sexuels». Définition correcte mais incomplète. Le terme peut aussi traduire la corruption sexuelle. Dans le monde du sport, cela s'illustre par la dynamique de pouvoir entre un entraîneur (ou toute autre personne influente) et un athlète. Le premier réclamant au second des faveurs sexuelles. La «sextorsion» telle que décrite dans l'étude comporte une requête explicite de s'engager dans tout type d'activité sexuelle non désiré de la part d'une personne dans une position d'autorité. Étude «Unveiling sextortion in sport: a global inquiry into the nexus of sexual violence, abuse of power, and corruption for enhanced safeguarding». Deux chercheuses se sont penchées sur cette question dans leur étude internationale intitulée «Lever le voile sur la sextorsion dans le sport: une enquête globale dans le nexus de la violence sexuelle, l'abus de pouvoir et la corruption pour augmenter la protection.» Près d'un répondant sur cinq (96 sur 478 sondés) s'est déclaré victime de sextorsion. Trente-sept d'entre eux étaient mineurs au moment des faits. Même en Suisse La coauteure Whitney Bragagnolo a reçu des témoignages glaçants. Comme celui de cet entraîneur australien qui a exercé dans un sport d'élite en Europe entre 2016 et 2022. «J'ai entendu beaucoup d'histoires de propriétaires de clubs plus âgés qui signaient et échangeaient des faveurs contractuelles contre un rapport sexuel.» Il y a aussi l'affaire de cet entraîneur qui s'occupait des M18 du Mali en basketball. La FIBA a été sommée de mandater une enquête indépendante sur ce qu'il se passait dans cette équipe en 2021. Résultat: les joueuses étaient incitées à entretenir des rapports sexuels en échange d'une sélection. En cas de résistance ou de dénonciation, elles en étaient écartées. «Le rapport décrit une acceptation institutionnalisée de l'abus, avec des cas documentés jusqu'en 2000», souligne encore la chercheuse. Les exemples ne manquent malheureusement pas, y compris en Suisse. Les plus connus font l'objet d'un communiqué des tribunaux cantonaux ou de Swiss Sport Integrity. Le président de cet outil de dénonciation helvétique s'est alarmé des chiffres de l'étude. «Ils sont vraiment affreux», commente Ernst König, qui promet que tout est mis en œuvre pour traiter les cas qui sont communiqués à cette organisation. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. La Suisse n'est pas épargnée par les abus La notion de pouvoir demeure un point central dans bien des abus signalés à l'entité suisse. Un entraîneur de handball a récemment été suspendu. L'enquête de Swiss Sport Integrity a démontré qu'«il était conscient qu'il existait une forte relation de dépendance entre la joueuse et lui en tant qu'entraîneur». Un autre cas concerne le basket helvétique. «Il ressort des rapports ainsi que des enquêtes qui ont suivi que l'accusé a exploité la relation de confiance avec les joueuses.» L'herbe est-elle plus verte dans le football? Ce n'est pas ce que suggèrent certaines affaires, dont celle d'un ex-entraîneur des juniors du FC La Chaux-de-Fonds. «L'accusé avait une forte emprise sur les jeunes, lit-on dans le jugement rendu par le Tribunal cantonal neuchâtelois à propos d'un ex-entraîneur de football condamné. Le quadragénaire leur offrait de nombreux cadeaux, les invitait à venir à son étude après les matches, leur proposait une place de stage ou de faire des petits boulots rémunérés et les aidait lors de difficultés scolaires.» Faveur contre bénéfice, c'est aussi ce qu'ont expérimenté des footballeuses à Genève. Eric Séverac avait revu la charte de Servette Chênois avec l'équipe. Il avait raconté dans notre média qu'une joueuse était intervenue. «Elle nous a dit que, cette année, c'était hors de question qu'elle doive sucer le coach pour jouer.» C'était il y a huit ans. La peur des représailles dans le sport La thématique est sensible. «Il y a une communication assez développée des sanctions lors des cas de dopage, de corruption, de paris sportifs ou de trucage de match. En revanche, sur les questions de safeguarding , il est rare de voir des informations publiées, ce qui rend l'évaluation de la situation très compliquée», observe Carole Gomez, assistante diplômée en sociologie du sport sur les questions d'intégrité et de gouvernance à l'Institut des sciences du sport de l'Université de Lausanne (Issul). Ce mutisme n'encourage pas les victimes à se manifester à l'interne. Elles se tourneraient donc vers les instances de signalement pour espérer être entendues. Swiss Sport Integrity a reçu 412 signalements de manquement à l'éthique en 2024. Nonante et une procédures d'enquête ont été ouvertes, pour cinq abus avérés. «Malgré l'augmentation de ressources internes et l'acquisition d'outils efficients, une grande partie des procédures des années précédentes reste à traiter, suivie d'un nombre encore plus important de signalements de l'année en cours», déplore le rapport annuel de l'entité. Il ne s'agit que de la pointe visible de l'iceberg. Seulement 17% des victimes ont transmis leur cas à des mécanismes de signalement , selon l'étude sur la sextorsion. «Une des conclusions les plus troublantes de la recherche porte sur le non-signalement», confirme la coauteure Whitney Bragagnolo. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Face à cette réalité, la question du pourquoi a logiquement été posée. Les réponses sont teintées de résignation. «Je ne croyais pas que quoi que ce soit puisse être fait pour m'aider», ont répondu 60,4% des sondés. «Je ne pensais pas que l'agresseur serait puni», estiment 58,5% des répondants, tandis que 52,8% du panel affirme: «J'ai eu peur que cela impacte négativement ma carrière.» Parce que les agresseurs se trouvent à des postes clés, d'où ils contrôlent la sélection, le temps de jeu ou même le financement des athlètes. Ces derniers ont tendance à se taire pour conserver une place dans l'équipe. Le mutisme gagne aussi ces victimes qui ne savent pas vers qui se tourner. «Mon agresseur était un avocat exerçant au sein de la fédération nationale d'haltérophilie. Il gérait lui-même les rapports sur les incidents, donc il n'y avait aucun intérêt à le reporter… ça n'aurait mené à rien, ou alors il se serait exonéré de toute charge», témoigne une athlète dans l'étude. L'abus se retrouve à tous les niveaux Le problème est le même à tous les échelons du sport. Whitney Bragagnolo a constaté que la sextorsion prévalait autant au niveau amateur (25% des cas reportés) qu'au niveau professionnel ou élitaire (26%). La chercheuse reçoit personnellement des messages d'athlètes désespérés qui ne savent pas à qui s'adresser. «Beaucoup disent ne pas se sentir en sûreté en se tournant vers leur propre organisation sportive, même s'ils en font partie depuis des années. Cette méfiance en dit long.» Il existe l'approche graduelle. Un prétexte d'enseignement: il faut bien soutenir le jeune gymnaste sur les barres parallèles pour qu'il s'améliore. La main qui traîne s'oublie avec les médailles. On imagine aussi volontiers l'argument de la santé: après tout, le massage prodigué a des vertus que la vertu ignore. Interrogée, la chercheuse confirme que des suggestions subtiles ou ambiguës grandissent et deviennent plus explicites au fil du temps, à mesure que l'agresseur teste les limites. Mais l'approche crue et directe existe également. Elle survient davantage quand la différence de pouvoir est notable ou quand l'agresseur se sait tranquille. Il peut s'agir de fédérations dans lesquelles chaque athlète n'est qu'un espoir parmi de nombreux autres. Ou de structures familiales où les agresseurs sont populaires à un tel point que personne ne les soupçonne de pouvoir faire du mal. Les sportifs et sportives interrogés dans l'étude ne sont pas dupes. S'ils n'ont pas été directement victimes, ils savent que ces pratiques existent. «Près de la moitié des participants à notre sondage ont jugé «très à complètement probable» que quelqu'un dans une position de pouvoir dans leur environnement sportif immédiat abuse de son autorité pour du sexe, et plus de la moitié connaît quelqu'un qui a expérimenté une telle coercition», rappelle la chercheuse. C'est un triste constat: la présence de prédateurs n'étonne même plus. Autour des abus dans le sport: Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Rebecca Garcia est journaliste à la rubrique sportive de Tamedia. Titulaire d'un master en journalisme de l'Université de Neuchâtel, elle s'intéresse particulièrement au ski alpin, au trail running et à l'économie du sport. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

L'ex-président sud-coréen Yoon Suk-yeol retourne en prison
L'ex-président sud-coréen Yoon Suk-yeol retourne en prison

La Presse

time10-07-2025

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L'ex-président sud-coréen Yoon Suk-yeol retourne en prison

(Séoul) L'ancien président sud-coréen Yoon Suk-yeol, poursuivi pour sa tentative ratée d'imposer la loi martiale en décembre, est retourné en prison jeudi sur ordre d'un juge qui a dit craindre une destruction de preuves. Hieun SHIN Agence France-Presse M. Yoon, destitué en avril, avait déjà effectué un séjour en détention de janvier à mars, devenant le premier chef d'État en titre à être arrêté dans l'histoire de la Corée du Sud. Il avait fini par être remis en liberté pour vice de procédure. Au terme de sept heures d'audience mercredi au tribunal du district central de Séoul, le juge Nam Se-jin a délivré un mandat d'arrêt contre l'ancien président, à la demande du parquet qui l'accusait de chercher à « détruire des preuves ». M. Yoon a été immédiatement emmené en fourgon cellulaire au centre de détention de Séoul à Uiwang, au sud de la capitale. Yoon Suk-yeol, 64 ans, avait sidéré la Corée du Sud dans la nuit du 3 au 4 décembre en instaurant soudainement la loi martiale et en envoyant l'armée au Parlement pour le museler. Il avait dû faire marche arrière quelques heures plus tard, sous la pression des députés et de milliers de manifestants. Sa décision, soutenue par des leaders religieux extrémistes et youtubeurs d'extrême droite, avait créé une crise politique sans précédent en Corée du Sud. Ce coup de force raté lui a valu d'être destitué début avril et d'être jugé pour « insurrection », un crime passible de la peine de mort ou de la prison à vie, et pour « abus de pouvoir ». Au régime pomme de terre Une nouvelle audience de son procès s'est tenue jeudi, mais, pour la première fois, M. Yoon n'était pas présent. La procureure Park Ji-young a affirmé jeudi que, même si le statut d'ancien chef de l'État de M. Yoon serait « dûment pris en considération », il serait traité « comme n'importe quel autre suspect ». L'ex-président est enfermé seul dans une cellule équipée d'un ventilateur, mais non climatisée, alors même que la Corée est actuellement écrasée par la canicule. Selon des documents officiels, son petit-déjeuner réglementaire jeudi a consisté en des pommes de terre à l'eau et du lait. Sa détention provisoire a été prononcée pour une durée initiale de vingt jours, délai dont dispose le procureur spécial Cho Eun-suk responsable de l'équipe d'enquête pour présenter de nouvelles charges contre lui. Peu après son arrivée au pouvoir en juin, le nouveau président sud-coréen Lee Jae Myung a approuvé une loi instituant ce procureur spécial, chargé d'enquêter en profondeur sur la proclamation de la loi martiale et sur d'autres crimes reprochés à M. Yoon, à son gouvernement et à son épouse. Le procureur spécial et son équipe enquêtent, entre autres, sur la résistance opposée par l'ex-président à une première tentative d'arrestation à son domicile en janvier, et sur des accusations selon lesquelles il aurait envoyé des drones sur Pyongyang pour créer un incident militaire justifiant la loi martiale. M. Yoon a ignoré à plusieurs reprises les convocations du procureur spécial Yoon Suk-yeol avait justifié sa tentative de coup de force par le fait que des « forces anti-étatiques » paralysaient l'action de son gouvernement, le Parlement, contrôlé par l'opposition, faisant obstruction à quasiment toutes ses initiatives. En confirmant à l'unanimité le 4 avril la destitution de M. Yoon, la Cour constitutionnelle avait qualifié ses actes de « trahison de la confiance du peuple » et de « déni des principes de la démocratie ». « Une fois que Yoon sera inculpé, il pourrait rester détenu pendant un maximum de six mois », a déclaré à l'AFP Yun Bok-nam, président d'une société d'avocats. Même si en théorie, M. Yoon peut être remis en liberté à n'importe quel moment par le juge, « le procureur spécial soutient que les risques de destruction de preuves sont élevés et que les charges sont déjà étayées substantiellement », a ajouté M. Yun. Pendant l'audience de mercredi, les avocats de l'ancien président ont estimé que son retour en prison serait déraisonnable, car il a été destitué et « ne détient plus aucune autorité ».

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